L’étude de l’Institut Terram (1) révèle trois attentes massives des Français : de la clarté (qui fait quoi, avec quels moyens ?), de la fiabilité (entretenir avant d’inaugurer) et de la sobriété (réparer, prolonger, adapter). Elle montre comment l’opacité des compétences alimente la défiance, comment la maintenance redevient un acte politique et écologique majeur, et pourquoi les municipales de 2026 pourraient se gagner sur le terrain du « concret ».
À rebours des promesses spectaculaires, elle esquisse une « République du maintien » : gouverner, c’est d’abord garantir la continuité du réel, rendre visibles les priorités et prouver, par l’entretien des réseaux, que l’impôt se transforme en biens communs qui tiennent.
88 % des Français estiment que l’eau, les réseaux et la voirie doivent être des sujets abordés lors de la campagne des élections municipales de 2026.
L’entretien des réseaux arrive en tête des priorités d’un programme municipal (57 %), devant l’adaptation au changement climatique (44 %) et les projets visibles du quotidien (33 %).
59 % des Français estiment qu’inaugurer un aménagement visible – une nouvelle place, un espace public… – alors que des réseaux sont dégradés constitue une erreur de priorité.
53 % des Français accepteraient un effort fiscal temporaire pour financer l’entretien et la modernisation des réseaux, dont 15 % sans condition et 38 % en échange d’arbitrages clairs et vérifiables.
61 % des Français se déclarent mal informés sur l’état et l’entretien des infrastructures de leur commune.
(1) Institut Terram. Victor Delage. Infrastructures invisibles : ce que les Français disent de leurs réseaux du quotidien. Novembre 2025.
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