Après avoir effectué plusieurs visites sur place et auditionné une cinquantaine de personnalités et d'experts, le Conseil national du tourisme (CNT) a présenté ses conclusions à l'occasion des Rencontres nationales du thermalisme, organisées à Evian du 16 au 18 novembre 2011.
Tous les interlocuteurs rencontrés "ont confirmé que le maintien d'une activité relevant des procédures et des interventions financières de l'assurance maladie était une condition nécessaire à la survie des établissements thermaux et par conséquent à celle des stations elles-mêmes". Les petites stations dépendent fortement du thermalisme qui peuvent représenter jusqu'à 70% de l'emploi local.
Le rapport recense les voies d'une diversification de l'activité des stations thermales, à partir des actuelles cures conventionnées par l'assurance maladie. L’activité principale s’articule autour de la prévention, la prise en charge de la chronicité et la réadaptation et la rééducation. Mais la thérapeutique thermale s'inscrit en parallèle du parcours de soins. La diversification touristique : spas et "thermoludisme", activités liées au bien-être, sports d'hiver, diététique et amaigrissement (Eugénie-les-Bains et Brides-les-Bains), accueil de sportifs, tourisme d'affaires et de congrès (grandes stations comme Vichy, Evian et Aix-les-Bains) est désormais incontournable pour la survie des petites stations.
Le CNT s’est penché également sur les questions de gouvernance entre les collectivités territoriales et les établissements thermaux. Il insiste sur la nécessité de placer la station thermale dans un cadre territorial pertinent (communal ou intercommunal), notamment en s'alignant sur la compétence touristique.
Au final, le CNT estime que "les stations thermales françaises ont des opportunités solides pour construire leur avenir" : patrimoine, savoir-faire, développement d'une clientèle de "troisième âge actif", appétence pour le bien-être et les thérapies douces... Mais il ne cache pas pour autant que le thermalisme devra, pour cela, se montrer capable de relever un certain nombre de défis. C'est le cas notamment de la rénovation et de la mise aux normes de nombreux hébergements vieillissants, du développement des partenariats public-privé.
Les Vosges ont une richesse non délocalisable : des eaux thermales réputées et des stations accueillant un grand nombre de curistes : le score étant détenu par Bains-les-Bains avec près de 4000 curistes. Le tourisme de bien-être et ludique à l’instar du Keidel à Friburg-im-Breisgau en forêt noire (Allemagne) où les grands-parents, parents, enfants et bébés fréquentent les mêmes bains est une source d’inspiration, mais elle n’est pas la seule. Nous espérons que les projets de développement économique pour la Lorraine et notamment les Vosges, en tiendront compte.
Lire les conclusions du Conseil national du tourisme du 18 novembre 2011.
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