jeudi 11 septembre 2025

La jeunesse rurale oubliée des politiques publiques locales

 

Près de 30 % des 15-29 ans soit 3 millions de jeunes, vivent dans des territoires ruraux ou peu denses et construisent leur avenir loin des centres urbains.. Pourtant, leurs besoins restent peu visibles dans les politiques publiques. Cette invisibilité statistique et médiatique pose une question fondamentale : comment garantir l'égalité des chances quand plus d’un quart de sa jeunesse évolue dans des territoires aux contraintes spécifiques et souvent méconnues des décideurs ?

A l’échelle locale, les actions se concentrent souvent sur les enfants, pour maintenir les écoles ouvertes, ou sur les familles, cœur de cible des politiques d’attractivité territoriale. 

De fait, ceux qui entrent sur le marché du travail, les ­16-25 ans, sont moins souvent au centre des stratégies de maintien ou d’installation sur le territoire, et leurs départs pénalisent les départements vieillissants, comme les Vosges, qui font face à un ­déficit démographique.

Les choix en matière de formation posent question. Le lycée Le Chesnois de La Vôge les Bains forme aux Métiers de la Piscine outre ces formations :
- Maintenance des Matériels Agricoles et d'Espaces Verts, 
- Maintenance des Véhicules spécialité Motos,
- Mécanique Cycles,
- Maintenance et Efficacité Énergétique. 

Si le réchauffement climatique fait des étés plus chauds dans les Vosges, le nombre de piscines n’est pas en augmentation notable dans le département.  Cette formation fera inévitablement émigrer les jeunes vers des régions susceptibles de leur procurer du travail. Ne comptons pas non plus sur un complément de formation pour devenir des entrepreneurs et apprendre à remplacer des chefs d’entreprise vosgiens ayant atteint l’âge de la retraite. 

Quant à la maintenance des véhicules spécialité Motos, il serait intéressant de connaître les statistiques d’emplois localement.

En revanche, il manque cruellement de plombiers, de maçons, d’électriciens, de chauffagistes, alors que les plaquistes sont bien représentés. C’est la réalité vécue par les habitants des villages qui se heurtent au refus d’artisans spinaliens de se déplacer à 30 kms. Le débouchage d’une canalisation, par exemple, se fait avec les moyens du bord et l’entraide de vaillants retraités. 

Les chinois ruraux ont réfléchi à la nécessité d’une mutation économique pour l’avenir de leurs villages et de leur jeunesse 

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