vendredi 10 mars 2023

Branchements « sauvages » dans les armoires fibre

De plus en plus d'armoires fibre sont un véritable sac de nœud posant des difficultés  lors de nouveaux raccordements. Le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a demandé aux opérateurs de se saisir du problème et a menacé certains sous-traitants d'être rayés des listes des intervenants. 

Les sous-traitants des opérateurs de téléphonie n’ont pas les outils nécessaires pour accéder aux portes des armoires et les forcent, laissant ensuite les fibres au regard de tous. Surtout, ces sacs de nœud voient se développer une pratique illégale, celle des branchements sauvages. Les sous-traitants, payés au raccordement, face à une armoire de raccordement illisible et fouillis, préfèrent débrancher un utilisateur pour mieux en raccorder un autre. 

Par ailleurs, certaines armoires deviennent sous-calibrées et dangereuses. Ainsi, les abonnés peuvent aléatoirement être coupés d'accès internet alors qu’ils ont souscrit à un abonnement et que cet accès est désormais nécessaire pour de nombreuses démarches. 

La solution semble être que seul le constructeur du réseau puisse faire le raccordement et non des sous-traitants dispensés de leur responsabilité. 

L’accroissement des difficultés et des signalements sur les réseaux en fibre optique concernent, notamment, des dégradations constatées dans les armoires. L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a ainsi pris l'initiative de mettre en place un groupe de travail, en lien avec les opérateurs, visant à améliorer l'exploitation des réseaux FttH. Plusieurs solutions ont été proposées, dont 

- la mise en place un système de photographies avant/après des interventions afin de pouvoir constater immédiatement d'éventuelles dégradations dans les armoires. 
- la mise en place d’une nouvelle architecture des fils dans les armoires, afin d'éviter le risque de nœuds susceptibles d'entrainer des coupures pour les abonnés, ainsi qu'un dispositif de notification des malfaçons pour une information et une gestion des plus rapides par l'OI (opérateur d'infrastructure). 
- un outil appelé « check voisinage » permettant de vérifier que l'ensemble des connections de l'immeuble n'ont pas été endommagées durant l'intervention. 

La filière a annoncé en 2022 que des discussions entre OI, OC (opérateur commercial) et intégrateurs avaient abouti à un plan de qualité. Un effort de professionnalisation des sous-traitants avec la mise en place d'une labellisation des entreprises visera à s'assurer qu'elle est formée aux travaux à conduire et aux règles de sécurité. Ce contrôle de l'existence d'une formation préalable des sous-traitants permettra de sensibiliser aux règles de l'art encadrant les interventions sur le réseau et de diminuer le nombre de débranchements sauvages et altérations d'armoires. 

C’est urgent !




D’après la réponse du Ministère auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de la transition numérique et des télécommunications publiée dans le JO Sénat du 27/10/2022 à la question écrite n° 01209 de M. Laurent Burgoa (Gard - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 14/07/2022

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