Le 8 décembre au matin, un premier automoteur transportant 300 tonnes de marchandises pour un industriel vosgien a quitté le port réhabilité de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle) pour rallier celui de Chavelot (Vosges), a annoncé la société Lorport. La réactivation de cette voie commerciale "va permettre de désengorger les infrastructures routières" en retirant "potentiellement 18.000 camions par an des routes", a souligné son directeur général Christophe Mendes.
"Le transport fluvial, c'est quatre fois moins de CO2 que le transport routier", a-t-il ajouté, précisant qu'avec un litre de pétrole, il était possible de transporter "125 tonnes sur un kilomètre avec le transport fluvial, contre 59 tonnes sur le rail et 9 tonnes sur la route".
L'entreprise espère ainsi pouvoir transporter entre 400.000 et 600.000 tonnes de marchandises par an sur le canal des Vosges, notamment pour les industries du papier et du bois. Christophe Mendes ajoute qu’ "en Lorraine, nous avons un réseau fluvial bien placé, bien pensé, avec des installations portuaires bien réparties. Nous sommes très loin de la saturation".
D 'après Voies navigables de France, "certaines métropoles font preuve d'un regain d'intérêt" pour ce type de fret afin de désengorger les routes, explique sa directrice pour le Nord-Est Sophie-Charlotte Valentin. "Nos canaux de petit gabarit peuvent répondre à des besoins du tissu économique local", ajoute-t-elle.
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